jeudi 10 mai 2012

Méroné, de grands reportages plein la tête



Le Master de journalisme de l’Université Quisqueya en Haïti sert de tremplin à cet ancien reporter de Radio Métropole


Méroné assistant à la formation de journalisme web

Méthodique et structuré. Méroné, comme on le nomme tous, a toujours redoublé d’efforts pour atteindre ses buts. Diplômé en journalisme, il pense par moments qu’il aurait pu poursuivre ses études en Sciences juridiques, jamais bouclées.

Ça ne l'empêche pas de gagner sa vie et de nourrir sa famille. « Depuis un peu plus de quatre ans, je travaille comme officier de communication » au bureau de l’ONG Vision mondiale en Haïti.

A cause de ce poste, Jean-Wickens Méroné a mis un terme à ses dix ans de carrière comme journaliste à Radio Métropole, l’une des plus grandes radios privées de Port-au-Prince. Mais Méroné a l’âme d’un journaliste. « Je poursuis ce master pour mieux rebondir dans les médias ».

Charmeur aux jambes légèrement cambrées, Méroné a toutefois la manie de hausser la voix quand il discute, sans forcément s’énerver. La pratique du métier en Haïti lui parait triste aujourd’hui, tant les journalistes, même talentueux, n’arrivent pas à faire honneur à cette profession, parce qu’ils n’ont pas une formation adéquate.

Des idées de grands reportages

« Moi je vais proposer de nouvelles choses ». Jean-Wickens Méroné compte se jeter bientôt dans le format des grands reportages. Un genre encore peu exploité en Haïti, croit-il. « Je vais suivre le modèle d’ une émission intitulée Envoyé spécial », diffusée régulièrement sur des chaines françaises.

Les idées sont là, mais les moyens sont minces. « Ça fait cinq ans depuis que j’ai choisi le nom de mon émission », rigole ce journaliste. Mais bientôt, tout juste après avoir réalisé son stage en Journalisme Reporter d’Image (JRI), comme dernière étape de sa formation, Jean-Wickens Méroné propose de « produire des grands reportages, surtout en milieu rural, sur des sujets importants, variés, mais ignorés par les autorités haïtiennes ».

Pour y parvenir, ce journaliste, toujours sur son trente-et-un a déjà créé Image Idée. Une société grâce à laquelle il compte également mettre en valeur ses talents de communiquant.

Texte et photo : Duly Lambert
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