Duly Lambert, la Zen attitude

Sa voix accompagne le réveil d’un grand nombre d’auditeurs haïtiens depuis bientôt un an.  Ceux qui le côtoient remarquent facilement son calme, un tempérament primordial pour un métier souvent mouvementé.

  

Il débute sa journée de travail à l’heure où la majorité des professionnels peinent à se lever. Duly Lambert est co-présentateur du journal créole " a la wonn badè" de radio Ibo (98. 5 à Port-au-Prince)  diffusé à 6H30 aux côtés de Marie-Raphaëlle Pierre, (la responsable de la salle des nouvelles de cette station)  qui reconnait en lui « un bon collaborateur ».

No stress

Ce journaliste à la taille de basketteur a roulé sa bosse en tant que reporter dans d’autres stations de radio de Port-au-Prince, notamment la RNH (la radio nationale d’Haïti), Mélodie FM et radio Minustah (mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti). Les réalités de terrain ne sont pas toujours clémentes. Manifestations violentes, paralysie du transport en commun…Duly ne s’emporte jamais. C’est selon lui une façon de libérer son stress.

Le calme, c’est le trait de tempérament de cet étudiant en master de journalisme. Il ne panique même quand les pannes techniques interviennent comme c’est souvent le cas. Jamais Duly n’a perdu de sa rigueur. C’est le genre d’étudiant qui s’adapte facilement aux nouveautés.

Ce journaliste qui n’a fait que de la radio s’est découvert un véritable talent pour l’écriture qui se confirme à travers les lignes du bimensuel Le défi (magazine consacré à la promotion de l’entreprenariat qu’il a rejoint en février). Voulant aller plus loin dans ce média, il compte d’ailleurs intégrer Le Nouvelliste, le seul quotidien haïtien depuis 1898, dès la fin de ses études.

Le mariage, un tremplin

Son mariage  récent est pour lui une source de passion. Basta l’insouciance pour ce trentenaire ! « Cela me pousse à redoubler d’efforts tant dans la gestion de mon budget que dans des activités professionnelles » nous confie-t-il. Sa plus grande ambition, c’est de vivre pleinement de son métier car les enfants devraient bientôt arriver dans son nid.

                            Texte et photo: Chancy Victorin

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