mercredi 9 mai 2012

Robenson Geffrard, le journalisme sans complaisance


Robenson Geffrard
Il voulait devenir journaliste. La curiosité et la conviction ont guidé ses pas. A la fois consommateur d’information et informateur, Robenson Geffrad  adore sa famille et les mets créoles.


Rares sont ceux qui l’ont vu sourire. Et pourtant, cet homme de taille moyenne, calme et réservé par moments, est plein de bon sens et d’humour. Robenson Geffrard vient de La Vallée de Jacmel, dans le sud-est profond d’Haïti.

Il habite Port-au-Prince depuis de nombreuses années. Il y boucle des études universitaires à la Faculté des sciences humaines, passage obligé pour beaucoup de jeunes de son âge pour accéder au journalisme.

 « Je ne voulais pas être informé par les autres, mais être au cœur de l’action », explique Robenson, pour traduire son attachement à un métier qu’il exerce depuis six ans.

D’abord à Radio Kiskeya et ensuite au journal Le Nouvelliste et à Magic 9. Il écrit des articles sur la vie politique qu’il scrute au quotidien. Son carnet d’adresses assez fourni lui permet de contacter les principaux acteurs de la vie nationale.

« Du bout des lèvres, tous les hommes politiques ont de bonnes intentions sur le pays. Mais dans la pratique, cela n’est pas aisé », ironise-t-il.

« J’aime mon métier et n’en changerai pour rien au monde », lance-t-il d’un air convaincu. Loin des micros et des ordinateurs, le jeune père de famille a une vie associative assez riche au sein des mouvements de jeunesse de son église.


Un père heureux


Mais sa fille d’un an, Annie et son épouse sont ses véritables dadas. « Leur compagnie me redonne la joie  de vivre’’, confie-t-il.

Lors de ses nombreux voyages en Europe, en Amérique et dans les Antilles, Robenson a dégusté les cuisines d’ailleurs.  Ni gourmand, ni fin gourmet de tous les instants,  il avoue avoir un faible pour les  mets  créoles.

Son visage s’éclaircit soudain, quand il énumère  les plats  qui chatouillent  son palais: ragoût, poisson et bouillon tèt kabrit.

Habité par l’amour de la patrie, Robenson souhaite voir l’espace haïtien se transformer en terre d’espérance. « Puissent les Haïtiens cesser d’être en transit permanent dans leur propre pays ».

Un vœu tout à fait réalisable, selon lui, si le pays se dote d’infrastructures de santé, de bonnes écoles et d’un réseau routier moderne.


Suivez Robenson sur Twitter @geffrob
Belmondo Ndengué
joignable sur Twitter@superbelmond

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