Environ 1364 victimes du séisme du 12 janvier 2010 qui vivaient
sous des tentes sur les Places Saint Pierre et Boyer, dans la commune de
Pétion-Ville, ont été relogées. Deux d’entre elles parlent de leur
nouvelle vie.
Mme Floraline Rémy, 49 ans, est mère de deux
enfants. Elle a perdu sa maison et tous
ses biens au cours de la tragédie du 12 janvier 2010. Cette ancienne couturière est sortie indemne
des décombres. Elle a passé de longs mois dans des abris de fortune à la Place Boyer.
L’Organisation internationale des migrations (OIM) lui a construit un « Shelter » d’une
pièce sur le terrain qui abritait son ancienne demeure, dans le quartier de
Nérette à Pétion-Ville. Depuis cinq mois, elle y habite avec sa petite famille.
Cette femme courageuse trouve l’espace assez étroit et avoue, le cœur brisé par l’émotion, ne pas être à l’aise. Celle qui gagnait bien sa vie, selon ses dires, ne peut retenir ses larmes. Elle confie être la cible de critiques humiliantes émanant de ses proches, à cause de sa condition actuelle.
Les personnes déplacées des Places Saint Pierre et Boyer ont choisi le type de maison dans laquelle elles voulaient habiter, selon qu’elles étaient propriétaires ou louaient une habitation avant le tremblement de terre.
Mania Dauphin est âgée de 25 ans. Après les mauvais
moments passés dans le camp de déplacés de la Place Saint Pierre de Pétion-Ville, l’OIM lui a accordé une allocation de 20.000 gourdes. Elle a pu
ainsi louer une chambre et même financer ses études de cosmétique.
Mania habite seule. Elle compare le passé au présent. Elle vivait dans la peur des agressions et du manque d’intimité au quotidien. Aujourd’hui, elle affirme être plus en sécurité et heureuse. Elle aime bien sa chambre et ne cache pas sa gratitude à l’endroit de l’Organisation internationale des migrations.
Suivez cet extrait vidéo des deux bénéficiaires (Mme Floraline Rémy et Mlle Mania Dauphin ) et d'un responsable de l'OIM, Luc M. Ondoua.
Les rêves d’une mère de famille et d’une jeune fille se sont-ils concrétisés ? Entre la fatalité et l’espérance, les familles relogées sont encore habitées par le spectre du 12 janvier.
Belmondo Ndengué
Sylvestre Fils Dorcilus
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